Est-il judicieux de manger comme un homme des cavernes ? En bref, la réponse est : non.
Certes, les humains ne mangeaient pas d’aliments transformés chargés de sucre, de farine blanche et d’huile pendant le Paléolithique, mais calquer nos habitudes alimentaires sur celles de nos ancêtres ne permet pas d’obtenir une alimentation optimale. Les premiers humains n’avaient pas une alimentation complète et irréprochable sur le plan nutritionnel. Ils mangeaient tout ce qu’ils trouvaient pour éviter la famine.
Pour mettre fin à la croyance que le régime paléo est bénéfique pour vous, voici trois raisons pour lesquelles ce régime ne devrait pas être suivi.
Risque de cancer plus élevé
Qu’il s’agisse de viande, de poisson, d’œufs ou de produits laitiers, toute protéine dérivée d’un produit animal augmente la production de facteur de croissance 1 analogue à l’insuline (IGF-1), une hormone de croissance qui accélère le processus de vieillissement et contribue à la croissance et à la prolifération des cellules cancéreuses.
Un apport élevé en protéines animales et des taux élevés de facteur de croissance 1 analogue à l’insuline (IGF-1) ont été liés dans de nombreuses études à un risque accru d’être diagnostiqué avec un cancer ou d’en mourir.
Élimination des haricots
En éliminant tous les aliments qui n’étaient pas disponibles avant l’aube de l’agriculture, les partisans du régime paléo éliminent complètement les haricots et autres légumineuses (comme les lentilles et les pois cassés). La consommation de haricots et d’autres légumineuses est une pratique diététique courante dans de nombreux pays dans lesquels la population vit plus longtemps.
Les haricots sont particulièrement riches en fibres et en amidon résistant, qui favorisent la croissance d’un microbiome intestinal sain et aident à prévenir le cancer du côlon. En outre, les haricots ont une valeur nutritive importante et une faible charge glycémique qui aident à réduire le cholestérol et la tension artérielle.
Exposition à des agents cancérigènes et à des composés pro-inflammatoires
Manger une petite quantité de viande, d’œufs ou de produits laitiers, environ deux portions par semaine, est peu susceptible de nuire à votre santé. Cependant, il est risqué de consommer des produits d’origine animale tous les jours.
En plus des protéines animales, les viandes contiennent des agents cancérigènes, comme des nitrosamines (surtout dans les viandes transformées) et des amines hétérocycliques (qui se forment lors de la cuisson de la viande, y compris la volaille, et le poisson).
Le fer héminique de la viande est un oxydant qui s’accumule dans l’organisme avec le temps, et un excès contribue aux maladies du cœur et à la démence. La carnitine, la choline et l’acide arachidonique sont pro-inflammatoires et contribuent aux maladies cardiovasculaires et au cancer.
De plus, les hormones de croissance administrées aux animaux d’élevage sont présentes dans les aliments d’origine animale, ce qui peut entraîner des perturbations endocriniennes chez les personnes qui consomment ces produits.
Il convient également de noter que les polluants organiques persistants, comme le DDT, les PCB et les dioxines, sont résistants à la dégradation et s’accumulent dans les tissus adipeux des animaux. Les aliments d’origine animale sont notre principale source d’exposition à ces polluants.
Conclusion
Sur la base de ces informations, il est clair que la préparation de vos repas autour de produits d’origine animale et l’élimination d’autres options plus saines – haricots, noix, fruits et légumes – est une voie vers la catastrophe. Un régime paléo réduit l’exposition aux antioxydants et augmente l’exposition aux composés favorisant l’inflammation.
Bien que ces types de régimes puissent être efficaces pour la perte de poids à court terme, parce qu’ils éliminent les céréales et les sucres raffinés ainsi que les aliments transformés, à long terme, ils ne sont ni durables ni bons pour la santé.